Rafraîchissant et juteux, le melon est le partenaire incontournable de nos tables d’été. Riche en différentes vitamines, il se déguste avec gourmandise. Sa chair légèrement croquante et peu sucrée fait fondre de nombreux gourmands.
Melon jaune, vert, de cavaillon, charentais… les variétés ne manquent pas aux saveurs bien différentes ! La rédaction houra vous aide à mieux le connaitre et vous fait découvrir quelques astuces pour mieux le déguster et savoir le conserver !
Le melon : fruit ou légume ?
Le melon est tout de suite reconnaissable en tant que cucurbitacée avec sa forme sphérique imitant les courges. Il est considéré comme un fruit très doux et très charnu. Cependant, ses graines sont également comestibles.
La chair du melon est généralement consommée crue, et peut se prendre sans aucune préparation, ou alors en se mélangeant à d’autres fruits dans une salade. Mais elle peut aussi être confite ou cuite, ce qui offre un goût différent, mais toujours aussi succulent.
Quand mange-t-on du melon ?
En France, il est cueilli de juin à septembre, en Languedoc-Roussillon, en Poitou-Charentes, en Aquitaine, en Midi-Pyrénées et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (le melon de Cavaillon). Les récoltes se succèdent, le Charentais et le Galia laissent la place sur les étals aux melons jaunes et verts. La France en produit environ 266 140 tonnes par an.
On trouve plusieurs variétés de ce fruit :
Le melon charentais : c’est de loin le melon le plus connu ! Mais ne vous fiez pas à son appellation, le terme « charentais » ne veut pas dire qu’il est produit en Charente. Il présente une écorce peu épaisse avec des stries vertes plus ou moins marquées. Elle peut être lisse ou recouverte de fines formations en relief, on dit alors qu’elle est brodée ou écrite.
Le melon jaune (aussi appelé melon canari) : cette variété est la plus consommée en France (étonnant). Lorsque le melon arrive à maturité, sa peau vert clair se colore légèrement de jaune. En bouche, il est très parfumé, sucré et juteux.
Le melon vert est de forme généralement allongée. Il pèse entre 1,5 kg et 3kg. Il se conserve plus longtemps. Sa chair est blanche, plus croquante et moins sucrée.
Et la pastèque ? Ce gros fruit sphérique recouvert d’une peau épaisse vert zébré recèle une pulpe d’un rouge profond. Sa chair, légèrement croquante et peu sucrée, est très désaltérante car elle est très riche en eau. Elle provient principalement de Guyane. Le plus gros producteur de melons et de pastèques est l’Espagne.
Comment choisir le melon ?
Choisissez-le lourd, c’est le signe qu’il est gorgé de sucre. Regardez son pédoncule : s’il n’est plus là ou bien s’il est craquelé, le melon a de fortes chances d’être mûr à point. Fiez-vous aussi à son agréable odeur : il doit être bien parfumée, mais pas trop sinon il est trop mûr… N’oubliez pas que le fruit va continuer à mûrir chez vous, donc choisissez-le en fonction du jour de dégustation.
Et halte aux idées reçues ! Les melons n’ont pas de sexe, donc la taille du pédoncule n’influe en rien sur la qualité du fruit, au même titre que sa couleur d’ailleurs. Elles dépendent simplement de la variété.
Comment conserver le melon ?
Conservez-le quelques jours dans un endroit frais, en évitant le réfrigérateur où il risque de parfumer de son odeur prononcée le reste des aliments. Mais s’il est déjà très mûr, emballez-le dans un film plastique et enfermez-le dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Le melon en cuisine
Pour profiter pleinement de sa saveur sucrée, pensez à le sortir une heure avant de passer à table.
Consommez-le frais, mais surtout pas glacé. La plus simple des préparations lui convient tout à fait : coupé en deux et débarrassé de ses graines, en entrée comme en dessert. Nature ou arrosé de Porto, il ne demande souvent rien de plus. Coupé en cubes ou en billes, vous pouvez l’utiliser en salade et en brochette, salées ou sucrées. Ses meilleures alliances salées sont le jambon de Parme, le crabe, le saumon, le haddock, les fruits de mer. En version sucrée, il aime avant tout les agrumes et les fruits rouges, bien qu’il aille avec tous les fruits. Le melon est aussi délicieux en confiture, rehaussé de jus et de zeste de citron.
Préparez-le en soupe rafraîchissante en mixant simplement sa chair ou en laissant macérer ses billes dans du vin doux. Là, les épices sont les bienvenues : priorité à l’anis et à la vanille, mais le gingembre et le poivre se révèlent très adaptés aussi. Le melon apprécie également les herbes comme la menthe et le basilic, mais pourquoi pas l’estragon et la ciboulette. Son utilisation cuite, pourtant délicieuse, reste trop souvent ignorée. Poêlé deux à trois minutes ou en papillote au four, il accompagne volontiers le poisson et la volaille. Les tranches de melon peuvent, pour changer, être trempées dans une pâte à beignets puis frites.
Enfin, sachez que l’huile extraite de ses graines est comestibles (elle aurait même des vertus calmantes) ; quelques graines écrasées et glissées dans le chaudron de confiture lui donneront un agréable goût amer.
Généralement, les enfants apprécient très vite ce type de fruits. Ils raffolent de son goût sucré et son parfum. Apprenez-leur à le déguster dès 12 mois.
Nos recettes coup de cœur à base de melon
Salade de melon et jambon de parme
Préparation : 10 minutes – Pour 6 personnes
Ingrédients :
1 melon bien mûr
6 tranches de jambon de Parme
2 c. à soupe d’huile de noix
Quelques feuilles de basilic (ou roquette)
Préparation :
Coupez le melon en 2, videz-le, coupez-le en tranches et retirez la peau à l’aide d’un couteau.
Placez les morceaux sur un plat.
Coupez les tranches de jambon cru en fines lamelles et placez-les sur les tranches de melon.
Taillez le basilic à l’aide d’une paire de ciseaux et parsemez-le sur la salade.
Versez l’huile de noix sur la préparation.
Servez bien frais.
Soupe de melon
Préparation : 30 minutes – Repos : 60 minutes – Pour 4 personnes
Ingrédients :
2 melons bien mûrs
1 jus de citron
1 verre de Muscat
3 cuillères à soupe de sucre en poudre
Quelques feuilles de menthe
Préparation :
Coupez les melons en deux et épépinez-les.
Videz la chair.
Mixez la chair du melon avec le jus de citron, le Muscat, le sucre et la menthe.
Versez dans des verres.
Astuce : vous pouvez également utiliser la moitié de votre melon comme contenant.
Le saviez-vous ?
C’est à Charles VIII que l’on doit l’introduction du melon charentais en France, à la fin du XVe siècle. De retour des guerres d’Italie, il rapporte avec lui ce légume découvert à Cantalupo. D’abord baptisé « melon cantaloup », il est ensuite importé en Charente, d’où il tirera définitivement son nom.